Le pays est sous état d'urgence quasiment sans interruption depuis l'attentat jihadiste contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués) et connaît de fréquentes attaques, notamment dans le centre et le nord de son territoire.
"Ce jour 4 février 2019, aux environs de 05H20 minutes du matin à Ménaka (nord), un véhicule suspect en direction du dispositif FAMa (forces armées maliennes, NDLR) n'a pas obtempéré aux sommations", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué.
"Ainsi, au regard de l'environnement sécuritaire marqué par des attaques kamikazes, les FAMA en toute conséquence, ont ouvert le feu sur ledit véhicule", selon le texte.
"Malheureusement, c'est le maire d'Anderamboukane, M. Hamad Ahmed, et trois autres personnes qui étaient à bord. Le maire fut mortellement atteint et les trois autres blessés", déplore le ministère, faisant état de l'ouverture d'une enquête pour élucider "cette malheureuse circonstance".
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.