Ce militant, Raleva, a été incarcéré à la prison de Mananjary (est) "sur la base d'accusations forgées de toutes pièces, au motif qu'il a utilisé un faux titre pour demander à consulter les permis" de l'entreprise, a indiqué l'ONG dans un communiqué.
Cette arrestation n'a pu être dans l'immédiat confirmée de source officielle.
Amnesty s'est dite "profondément préoccupée par l'utilisation abusive qui est faite de la justice pénale en vue de cibler et de harceler les défenseurs des droits humains et de museler les personnes qui dénoncent les projets de prospection et d'exploitation des ressources naturelles".
En juillet, la justice malgache avait condamné à cinq ans de prison avec sursis un autre militant écologiste, Clovis Razafimalala, à la tête d'une ONG dénonçant le trafic illégal de bois de rose.
Accusé d'incitation à la rébellion et de destruction de biens et de documents publics, il avait été remis en liberté après dix mois de détention provisoire.
Les mesures de rétorsion contre les militants ne sont pas rares à Madagascar.
La semaine dernière, le journaliste Fernand Cello, directeur d'une radio indépendante, a écopé de deux ans de prison avec sursis pour faux et usage de faux, première condamnation d'un journaliste sur la Grande île depuis plus de quarante ans.
Avec AFP