Deux hélicoptères MI-24 de l'armée se sont écrasés vendredi dans une région montagneuse "à la suite du mauvais temps", a déclaré le général Léon Mushale, commandant des opérations dans la région, lors d'une conférence de presse à Goma, capitale du Nord-Kivu, région où le drame s'est produit.
Au cours des recherches, "les troupes au sol ont retrouvé trois corps: un officier FARDC (armée congolaise) et deux pilotes russes", a-t-il expliqué.
Les deux crashs se sont produits lors d'une "patrouille de reconnaissance contre des ex-M23" (Mouvement du 23 mars) qui a fait "prisonnier" un autre pilote russe, a ajouté l'officier.
Selon le général Mushale, deux autres officiers des FARDC et trois membres d'équipage de nationalité russe blessés ont également été retrouvés, avant d'être évacués par les Casques bleus.
"On a évacué tous les blessés vers les hôpitaux" à Goma, a déclaré à l'AFP une source onusienne.
Le M23 est un ancien groupe rebelle à dominante tutsi ayant fui la RDC après avoir été défait en novembre 2013 par l'armée congolaise, soutenu par les Casques bleu, à l'issue de dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu.
Un mois après, à Nairobi, le M23 et Kinshasa avaient signé des engagements, notamment pour ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l'ex-rébellion en vue de leur réinsertion dans la vie civile. Une opération qui stagne depuis.
Lundi, l'armée rwandaise a indiqué que trente personnes "non armées" se présentant comme des "combattants" du M23 s'étaient réfugiés au Rwanda, affirmant fuir une offensive de l'armée congolaise.
Le général Mushale a salué le fait que Kigali avait reconnu que "les ex-combattants du M23 ont pris le chemin du Rwanda dans leur fuite suite à la pression des FARDC".
Les autorités congolaises accusent régulièrement le Rwanda et l'Ouganda d'avoir laissé "ces criminels (les ex- rebelles duM23) circuler librement" sur leur territoire alors qu'ils devraient être selon elles jugés.
Avec AFP