"J'ai commis une erreur. Il n'y a pas d'autre mot. Je suis rentré dans un sujet dans lequel je n'aurais pas dû rentrer et j'ai merdé", a expliqué Sean Spicer, visage grave, lors d'un entretien dans un musée de Washington sur les relations entre la presse et Donald Trump.
En "distrayant" l'opinion publique des décisions de Donald Trump sur la Syrie - des frappes saluées dans les deux camps aux Etats-Unis -, "je pense avoir trahi la confiance du président", a souligné M. Spicer, rappelant que "votre travail, en tant que porte-parole, est d'aider à amplifier les actes et les accomplissements du président".
Voix et visage de la Maison Blanche, il avait assuré la veille, lors du point presse quotidien, qu'"une personne aussi abjecte qu'Hitler n'est même pas tombée aussi bas que d'utiliser des armes chimiques".
Avant de préciser : "En ce qui concerne le gaz sarin, il (Hitler) n'a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu'Assad (...) Je sais qu'il les a apportées dans les centres d'Holocauste. Mais je parle de la façon dont Assad les a utilisées, quand il est allé dans les villes et les a lâchées sur des innocents, au milieu des villes..."
Devant le tollé provoqué aux Etats-Unis, il avait déjà présenté de plates excuses mardi soir.
"Commettre une gaffe, une erreur comme celle-ci est inexcusable, répréhensible", a ajouté Sean Spicer mercredi.
Avec AFP