L’homme répondant au nom de Sadi Bugingo et âgé de 49 ans, avait déjà été condamné en première instance à la peine maximale de 21 ans de prison.
Bugingo, 49 ans, devrait connaître la peine retenue par le jury à la mi-janvier.
Établi en Norvège depuis 2002, il a été reconnu coupable d'avoir joué un rôle dans deux massacres dans la ville de Kibungo (est du Rwanda) en avril 1994 ainsi que d'avoir contribué à ce que des patients soient extraits d'un hôpital puis exécutés.
M. Bugingo, qui clame son innocence, était accusé d'avoir supervisé les massacres qui s'étaient produits dans un bâtiment municipal et dans une église où s'étaient réfugiés des Tutsi, sans y prendre part directement.
En premier instance, lors du premier procès jamais organisé dans le pays scandinave pour des actes de génocide, il avait écopé de 21 ans de prison, la peine maximale en Norvège.
Les juges avaient alors retenu des circonstances aggravantes, estimant que les attaques s'inscrivaient dans le cadre d'un génocide, qu'elles avaient été menées d'une "manière bestiale" à l'aide de machettes, de bâtons et de massues, et qu'elles avaient parfois été suivies de profanation des corps.
Déclenché après l'assassinat le 6 avril 1994 du président rwandais, le Hutu Juvénal Habyarimana, le génocide rwandais a fait 800.000 morts en trois mois selon l'ONU, essentiellement au sein de la communauté tutsi.