Le pavillon égyptien a été hissé à la mi-journée sur le pont d'envol du bâtiment de projection et de commandement (BPC) "Anwar El Sadat", construit au chantier naval STX France pour DCNS.
L'ex-"Vladivostok" doit quitter le port de Saint-Nazaire à la fin du mois, avec à son bord 180 marins, et rejoindre son port d'attache en Egypte, Alexandrie, le "1er octobre", a indiqué le commandant des forces armées égyptiennes, l'amiral Mounir Mohamed Rabie, à l'issue de la cérémonie de transfert de pavillon.
Le premier porte-hélicoptères commandé en 2011 par Moscou, puis revendu au Caire, avait lui quitté le port de Saint-Nazaire le 12 juin, dix jours après sa livraison en toute discrétion.
Le rachat des deux porte-hélicoptères par l'Egypte, pour environ 950 millions d'euros, grâce à un financement saoudien, avait mis fin à une affaire dans laquelle la France était empêtrée depuis le début de la crise ukrainienne.
La rupture du contrat avec Moscou avait entraîné le remboursement par la France de quelque 949,7 millions d'euros, correspondant aux avances versées par la Russie, auxquels se sont ajoutés divers frais de gardiennage et de maintien en état opérationnel des navires, stationnés depuis plusieurs mois dans le port de Saint-Nazaire.
Navires de guerre polyvalents, longs de 199 mètres et capables de déplacer 22.000 tonnes, les BPC - les plus gros navires de guerre français après le porte-avions Charles de Gaulle - peuvent transporter des troupes, jusqu'à 700 hommes, une vingtaine d'hélicoptères, des barges de débarquement, des chars d'assaut et une soixantaine de véhicules.
Ils peuvent débarquer des troupes sur un théâtre d'opérations mais aussi assurer des missions humanitaires de grande ampleur, grâce notamment à un hôpital embarqué.
Avec AFP