"Nous l'avons arrêté la nuit passée dans une maison dans laquelle il se cachait à Stone Town", la capitale de Zanzibar, a déclaré à l'AFP Hassan Nassir Ali, un porte-parole de la police locale. "Il subira des tests psychologiques avant d'être inculpé devant un tribunal".
L'attaque avait été menée dimanche soir dans un restaurant de Stone Town fréquenté aussi bien par les touristes que par les autochtones.
"L'incident n'est pas lié au terrorisme", a soutenu le porte-parole, disant toutefois ne pas exclure cette éventualité. La police "n'épargnera aucun effort en vue de trouver les motifs de cette attaque au couteau qui a terni l'image de Zanzibar comme un lieu sûr pour les touristes", a-t-il ajouté.
"Avant (la fin de) l'enquête, nous devrions éviter de mettre l'accent sur le terrorisme", a-t-il également affirmé, après avoir évoqué lundi un assaillant sujet à "des troubles mentaux, provoqués par l'utilisation de drogues".
L'assaillant avait poignardé six personnes, dont un Français blessé à proximité de l'oeil et qui est toujours à l'hôpital, après avoir fait irruption peu après 19H00 locales dans le restaurant, particulièrement rempli car de nombreux musulmans y rompaient le jeûne en ce début de ramadan.
Les cinq autres blessés, deux Allemandes, un Canadien et deux Tanzaniens, avaient rapidement quitté l'hôpital.
Avec ses plages de sable blanc et ses eaux aux reflets turquoises, l'archipel semi-autonome de Zanzibar est une destination touristique très populaire.
Zanzibar a été le théâtre de tensions politiques et interconfessionnelles ces dernières années - avec des attaques à la grenade - et ces violences ont affecté le secteur clé du tourisme.
En 2014, deux bombes avaient explosé dans la cathédrale anglicane de Stone Town et dans un bar en bord de mer fréquenté par des touristes, sans faire de victimes.
En 2013, deux jeunes filles, volontaires britanniques, puis un prêtre, avaient été attaqués à l'acide, des attaques que les autorités ont attribuées à des islamistes radicaux liés aux shebab somaliens affiliés à Al-Qaïda.
Avec AFP