Moussa al-Kouni est l'un des trois vice-premiers ministres désignés du GNA, qui s'est installé à Tripoli le 30 mars 2016 pour rétablir l'ordre dans ce pays ravagé par les violences. Cet exécutif, soutenu par l'ONU les Etats-Unis et les Européens, peine toutefois à asseoir son autorité.
"Je démissionne parce que j'ai échoué" dans ma mission", a déclaré M. Kouni lors d'une conférence de presse. Ce responsable est originaire du sud de la Libye, et représente la minorité Touareg au sein du GNA.
"Nous (les membres du GNA) sommes responsables puisque nous avons accepté cette mission", a-t-il dit.
"Nous endossons la responsabilité de tout ce qui s'est passé au cours de l'année précédente: les drames, les violences, les meurtres, les viols, la dilapidation des deniers publics... quelle que soit l'ampleur des crimes, nous sommes responsables", a-t-il indiqué.
Dirigé par Fayez al-Sarraj, le GNA devait remplacer les deux "gouvernements" qui se disputaient le pouvoir en Libye depuis près de deux ans, l'un basé dans l'Est et l'autre à Tripoli, mais il a échoué à asseoir son autorité.
M. Sarraj n'a pu, jusqu'à ce jour, obtenir la confiance du Parlement libyen siégeant à Tobrouk (est) et reste contesté par le chef militaire des autorités parallèles, le maréchal Khalifa Haftar.
"L'incapacité de répondre aux attentes des gens, me pousse à démissionner. (...) Je m'étais engagé à alléger leurs souffrances mais j'ai échoué", a écrit M. Kouni sur son compte Twitter.
En dépit de son bilan mitigé, le GNA est sorti renforcé, les forces progouvernementales liées à cet exécutif ont réussi début décembre à libérer la ville de Syrte, ancien fief libyen de l'organisation Etat islamique (EI).
Avec AFP