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Une attaque jihadiste était en préparation contre un haut responsable en Tunisie


Le ministre tunisien de la Défense Farhat Horchani (au centre) parle aux soldats à Sabkeht Alyun, Tunisie, le 6 février 2016.
Le ministre tunisien de la Défense Farhat Horchani (au centre) parle aux soldats à Sabkeht Alyun, Tunisie, le 6 février 2016.

Une "cellule terroriste" composée d'une soixantaine de membres a été démantelée en Tunisie alors qu'elle préparait des actions contre des "cadres sécuritaires", un "haut responsable de l'Etat" et une institution "de souveraineté", a indiqué lundi à l'AFP le porte-parole du pôle antiterroriste.

Soixante-deux jihadistes présumés sont au total impliqués dans cette vaste opération sécuritaire. Parmi eux, 29 ont été arrêtés "il y a une quinzaine de jours", tandis que 20 sont en fuite, a déclaré à l'AFP Sofiène Sliti.

"Cette cellule ciblait des cadres sécuritaires et une personnalité occupant un poste important au sein de l'Etat. (...) Elle planifiait notamment de viser un des sièges de souveraineté" du pays, a-t-il ajouté.

M. Sliti a relevé que les 29 membres présumés de la cellule avaient été "traduits devant la justice en vertu de la loi antiterroriste". Sept autres étaient déjà derrière les verrous dans le cadre d'autres affaires, a-t-il dit. Les six derniers membres son en état de liberté.

L'enquête se poursuit et le porte-parole n'a pas été en mesure d'indiquer dans quelle région avaient eu lieu les interpellations.

Plusieurs médias dont la radio Mosaïque FM ont de leur côté avancé que la principale personnalité visée était le ministre de l'Intérieur, Hédi Majdoub.

Interrogé sur ce point, M. Sliti a refusé de confirmer. Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Intérieur s'est refusé à tout commentaire.

La Tunisie a été confrontée après sa révolution de 2011 à la progression d'une mouvance jihadiste armée dont les attaques ont coûté la vie à des dizaines de policiers et militaires, mais aussi à des civils et à 59 touristes étrangers.

Les opérations des forces de sécurité visent aussi bien les membres présumés du groupe extrémiste Etat islamique (EI) que ceux de la phalange Okba Ibn Nafaâ, un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) notamment responsable de l'assassinat de huit soldats à l'été 2013.

Avec AFP

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