Les participants ont confiée à la presse que les évêques catholiques qui assurent la médiation des discussions directes vont examiner les derniers points de divergence et proposer des solutions en vue de la signature éventuelle d’un accord samedi après-midi.
Toute la nuit et pendant plus de 11 heures, les participants ont passé en revue un texte des points sur lesquels elles se sont convenues.
"Il reste des points mineurs… Le point (de divergence) le plus importants concerne la gestion de la période qui va aller jusqu’aux élections", a déclaré François Mwamba du Rassemblement, plate-forme d’opposition réunie autour d’Etienne Tshisekedi, principale composante qui a boycotté le dialogue tenu en septembre et octobre sous Edem Kodjo.
Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’Union pour la démocratie (Udps) a, lui aussi, confirmé ces points de divergence.
"Quant à la Primature, nous disons que pour des raisons de confiance, elle doit revenir au Rassemblement", a indiqué M. Kabund.
D’autres participants révèlent que le gouvernement et la frange d’opposants qui ont signé un accord lors du dialogue de septembre et octobre tiennent au maintien de M. Samy Badibanga comme Premier ministre.
Bien qu’issu de l’opposition et particulièrement de l’Udps, M. Badibanga qui a déjà mis sur pied un gouvernement et a été investi mercredi par le Parlement, est rejeté par sa famille politique au motif qu’il s’était auto-éjecté en prenant part au dialogue boycotté.
M. Badibanga a été nommé sur base de l’accord boycotté par une bonne frange de l’opposition. Sa nomination intervenue à quelques minutes de la fin du mandat de Joseph Kabila, a été suivi par des manifestations qui se sont soldées, lundi et mardi, par au moins 40 morts dans tout le pays, selon l’ONU.
Les composantes aux négociations directes conduites par les évêques, divergent également autour du format de l’accord à signer. Le Rassemblement ainsi que le Front pour le respect de la Constitution (plate-forme constituée autour du parti de Jean-Pierre Bemba) s’opposent à ce que les conclusions de ces négociations soient considérées comme un addendum à l’accord d’octobre dont ils ne sont pas parties prenantes.
D’autres points majeurs de divergence semblent avoir été élagués. Notamment le sort et les limites des pouvoirs président Kabila dont le dernier mandat s’est terminé le 19 décembre mais sans que des élections soient tenues pour que son successeur soit connu.
" Il y a eu des avancées. Effectivement, la situation du président Joseph Kabila est beaucoup plus claire maintenant qu’avant. Il ne va pas briguer un troisième mandat ", souligné François Mwamba.