Les auteurs se sont introduits vers 05H00 (04H00 GMT) dans l'église, située dans le quartier de Limete, dans l'ouest de la capitale congolaise.
Ils "ont cassé l'autel, fait tomber le tabernacle et dispersé les espèces consacrées, cassé la statue de la Vierge Marie, cassé même la tête de Jésus" sur le crucifix, a déclaré à l'AFP le père Cyrille Kombelo.
Les messes dominicales ont été célébrées hors de l'église profanée, à ciel ouvert, "car l'église a été désacralisée pour des motifs que nous ignorons encore", a précisé le prêtre.
Les autorités congolaises ont condamné cette "destruction méchante des objets sacrés et de la maison de Dieu".
Tenue par les missionnaires dominicains, la paroisse Saint-Dominique est située non loin du siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, décédé le 1er février à Bruxelles, à l'âge de 84 ans.
A l'annonce de la mort de Tshisekedi, certains de ses partisans avaient menacé de s'en prendre aux biens de l'Église catholique qui assure la médiation entre pouvoir et l'opposition dans les négociations en vue de sortir de la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a pris fin le 20 décembre.
Un accord sur une transition politique a été signé le 31 décembre, autorisant M. Kabila à demeurer au pouvoir jusqu'à fin 2017, en échange d'un mécanisme de cogestion du pays. Mais les discussions sur les modalités de mise en oeuvre de cet accord piétinent depuis.
Depuis quelques jours, circulaient à Kinshasa des tracts appelant à la destruction des "écoles et églises" catholique si l'application de l'accord n'était pas effectif d'ici au 18 février.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.
Avec AFP