Le promoteur Donald Trump a toujours fait parler de lui, qu’il s’agisse de ses investissements dans l’immobilier à New York, dans les casinos à Las Vegas ou Atlantic City, ou du programme de télé-réalité qu’il anime, intitulé "The Apprentice", « L’apprenti » en français. Un programme qui met en scène des entrepreneurs en herbe cherchant à devenir… le prochain Donald Trump.
Voici que le Donald, comme le surnomme la presse populaire américaine, étudie la possibilité de se lancer dans la course à la Maison-Blanche en 2012, dans le camp républicain. Il fera connaître sa décision en juin, dit-il.
Si certains ont d’abord ricané, ils ont vite cessé, car Trump dispose d’un avantage considérable sur les autres espoirs du parti républicain : tout le monde le connait. Ce qui explique qu’il arrive en tête des sondages récents sur les candidats éventuels du parti républicain.
Ainsi, les membres du Tea Party, mouvement de droite, semblent séduits, car comme Donald Trump, ils souhaitent assainir le budget fédéral, lourdement déficitaire, et réduire la taille de la fonction publique, jugée pléthorique.
Trump défraie aussi la chronique en s’interrogeant publiquement sur le certificat de naissance du président Barack Obama, document qui indique que le chef de l’exécutif est né à Hawaii en 1961.
« Obama ne veut pas ou ne peut pas montrer son acte de naissance », affirmait récemment Donald Trump, évoquant la possibilité que Barack Obama ne soit pas vraiment né aux Etats-Unis,la Constitution américaine exigeant que seuls les Américains de naissance puissent briguer la présidence.
Cette position lui vaut maintes critiques, même de la part de républicains très en vue, car les officiels de l’Etat de Hawaii avaient déclaré authentique le certificat produit par l’équipe d’Obama pendant la campagne électorale de 2008. Il est en outre de notoriété publique que deux journaux de l’archipel du Pacifique avaient publié des faire-part de la naissance d’Obama en 1961.
De l’avis des analystes, l’engouement de certains pour Donald Trump reflète le fait qu’aucune des personnalités républicaines dont les noms sont évoqués pour affronter le président Obama en 2012 ne suscitent un grand enthousiasme. A preuve, ce récent sondage CBS News/New York Times montrant que 56% des républicains interrogés n’avaient de préférence pour aucun des candidats éventuels dont les noms étaient évoqués.
Cependant, la même notoriété qui permet actuellement à Trump d’attirer l’attention pourrait se retourner contre lui, selon certains analystes. S’il se présente, la presse passera au crible tous les détails de sa carrière, y compris ses prises de position passées en faveur de l’avortement et de certaines augmentations d’impôts, ce qui pourrait le rendre suspect aux yeux de la droite américaine.