Yin Hongzhang, ancien cadre de l'Administration nationale des produits alimentaires et médicamenteux, a également été condamné à une amende de 500.000 yuans (69.000 euros) pour avoir aidé ces entreprises, dont les noms n'ont pas été communiqués, à obtenir des autorisations de mise sur le marché pour leurs produits, selon le journal Fazhi Wanbao (Legal Evening News).
Sa femme et son fils avaient déjà été condamnés à des peines d'emprisonnement dans cette affaire, pour avoir accepté des biens et des dessous-de-table d'un montant de 3,56 millions de yuans (490.000 euros), dont des objets en ivoire pour 180.000 yuans, d'après la même source.
M. Yin avait été interpellé en avril 2015 et accusé d'avoir accepté des paiements de quatre compagnies pharmaceutiques désirant obtenir des autorisations pour plusieurs vaccins, dont ceux contre le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ou la grippe aviaire.
Ce jugement intervient après la révélation en mars 2016 d'un retentissant scandale de vaccins périmés. Des doses stockées et transportées illégalement ou de façon inadéquate auraient été vendues pour une valeur totale de plusieurs dizaines de millions d'euros, selon la presse.
L'opinion chinoise avait été révoltée par le décalage entre la révélation de l'affaire par les autorités et l'arrestation, dès 2015, des deux principales suspectes.
Les vaccins périmés ne sont pas dangereux, avait assuré l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais les Chinois sont échaudés par les innombrables scandales sanitaires. Le plus retentissant avait été en 2008 celui du lait en poudre frelaté ayant provoqué l'intoxication de quelque 300.000 enfants et la mort de six d'entre eux.
Avec AFP