"On est en train de travailler pour qu'au mois de juillet le secrétaire général vienne en RDC et je crois qu'il n'y a pas de problème pour ça", a déclaré la cheffe de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) au cours de sa première conférence de presse depuis sa prise de fonction en février.
Le Conseil de sécurité a renouvelé en mars pour un an le mandat de la Monusco avec pour priorité la protection des civils et l'appui aux élections prévues le 23 décembre.
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Ces élections doivent organiser la succession du président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Une partie de l'opposition l'accuse de vouloir briguer un troisième mandat.
"Je ne spécule pas. Je réagirai le jour où il y aura une information" en ce sens, a déclaré Mme Zerrougui interrogée sur la question.
L'opposition et la société civile qualifient de "machines à tricher" les imprimantes des bulletins de vote ("machine à voter") que la commission électorale veut utiliser pour les trois scrutins du 23 décembre.
"Je n'ai pas encore vu de machine à voter", assure la cheffe de la Monusco. "Le problème de la machine c'est qu'elle est arrivée dans un contexte tendu de suspicions. (...) Donc dans la mesure où l'on arrive pas à ramener un consensus, elle sera toujours au cœur de la controverse, cette machine", a-t-elle estimé.
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Mme Zerrougui a déclaré qu'elle se prononcerait "en temps opportun" sur le fichier électoral, qui comprend un peu plus de 40 millions d'électeurs, dont 16,6% sans empreintes digitales d'après un récent rapport de l'Organisation internationale de la Francophonie.
Kinshasa a récemment souhaité que la Monusco quitte d'ici 2020 la RDC où les Nations unies sont présentes depuis 1999.
"Le plus tôt sera le mieux mais dans des circonstances où l'on laisse un pays stable", a commenté Mme Zerrougui.
Avec AFP