Au Cameroun, 9 pauvres sur 10 résidents en milieu rural, selon la quatrième enquête auprès des ménages effectué par le PNUD. Elle a révélé en outre que "le taux de pauvreté en milieu rural s’est accru, passant de 55,7% en 2007, à 56,8% en 2014".
Pour faire baisser cette tendance, le gouvernement a décidé, depuis 2013, de faire des interventions directes au profit des personnes vivant en milieu rural.
Témoignages des bénéficiaires
"Aujourd’hui je vends le pistache et le plantain. Je peux bien préparer la rentrée scolaire de l’enfant et il va à l’école sans difficulté", se réjouit Marie Paule Nanga, l’une des bénéficiaires de ces financements. Mme Nanga est aussi responsable d’un groupe d’initiative commune, Gic au village Mbama III dans la région de l’Est, à proximité de la frontière de la république centrafricaine.
Amadou Ratiéso, un autre bénéficiaire, basé dans l’arrondissement de Nyambaka dans la région de l’Adamaoua, est satisfait. "Le financement nous a permis de transformer désormais sur place notre manioc en farine, avant on allait très loin pour le faire", confie-t-il.
C’est grâce à ces financements, que Minassé Nfor est promoteur d’un secrétariat bureautique dans la commune de Ngoura à 434 km de Yaoundé, réduisant de fait la fracture numérique dans cette partie du Cameroun.
"La mise en place de ce secrétariat bureautique a permis aux autorités qui résident dans la ville de Ngoura de ne plus se déplacer pour aller faire leurs travaux par exemple dans les villes proches", commente -t-il.
Le sous-programme de réduction de la pauvreté à la base vise la création d’emplois au niveau communal, le renforcement des filières porteuses de croissance avec, comme cibles prioritaires, des jeunes femmes et des jeunes hommes des milieux ruraux.