"Des voix se sont élevées au sein du comité exécutif national (NEC) pour que le président envisage de démissionner. Mais de nombreuses contributions ont avant tout rappelé le besoin d'unité au sein de l'organisation", a déclaré Gwede Mantashe, lors d'une conférence de presse.
"Nous avons longuement discuté de la nécessité de nous reconnecter avec les secteurs de la société qui se sont éloignées de notre mouvement", a-t-il ajouté.
Le NEC s'est réuni de vendredi à dimanche à Pretoria pour discuter notamment de l'avenir politique du chef de l'Etat dont les récentes décisions politiques ont semé le trouble jusque dans les rangs du parti.
Le remaniement ministériel d'ampleur, dans lequel le respecté ministre des Finances Pravin Gordhan a été évincé et de nombreux proches de Jacob Zuma ont hérité de portefeuilles clés, avait exposé les divisions au sein de l'ANC.
Mais, ce week-end, ses détracteurs n'ont pas réussi à obtenir de majorité au sein de cette instance de 107 membres, pour pousser M. Zuma à la démission.
Plusieurs anciens combattants de l'ANC ont regretté cette décision lundi, estimant dans un communiqué que les soutiens de Zuma avaint "clairement placé leurs propres intérêts (...) avant ceux du pays".
Une motion de défiance de l'opposition doit être prochainement votée au Parlement, mais l'ANC, largement majoritaire, devrait faire bloc pour s'y opposer.
En décembre, l'ANC doit élire le successeur de M. Zuma à la tête du parti en vue des élections générales de 2019.
L'actuel vice-président Cyril Ramaphosa, leader des frondeurs anti-Zuma fait partie des favoris face à Nkosazana Dlamini-Zuma, l'ancienne patronne de l'Union Africaine qui a le soutien du chef de l'Etat.
L'ANC, au pouvoir depuis la fin de l'apartheid en 1994, doit enrayer une baisse de son soutien populaire qui s'est traduite dans les urnes en août dernier lorsque le parti a perdu le contrôle de plusieurs villes dont Johannesburg et Pretoria.
Avec AFP