C'est désormais acquis : le milliardaire controversé deviendra cette semaine le candidat du "Grand Old Party" à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre où il affrontera la démocrate Hillary Clinton.
La convention s'ouvre officiellement à 13H00 locales (17H00 GMT) à Cleveland (Ohio, nord), une ville de 400.000 habitants qui a pris des mesures de sécurité exceptionnelles, dans l'attente de milliers de manifestants.
Les forces de l'ordre sont en effet particulièrement tendues après les attentats d'Orlando (Floride), de Nice (France), la mort le 7 juillet de cinq policiers à Dallas, et celle dimanche de trois autres policiers à Bâton rouge (Louisiane), tués par un ancien Marine ayant servi en Irak.
"Ce sera une sorte de convention différente", a affirmé dimanche soir le responsable de la campagne de M. Trump, Paul Manafort, en détaillant le programme.
Après une campagne des primaires où Donald Trump l'a emporté sur 16 candidats à force de déclarations fracassantes souvent controversées, l'heure est en tout cas à l'unité, même contrainte et forcée, d'un parti traumatisé. Le mouvement anti-Trump semble avoir vécu.
Au programme lundi, l'adoption du programme du parti en vue de la présidentielle, et une série de discours, dont celui en soirée de Melania Trump, 46 ans, la femme du milliardaire, de 24 ans sa cadette.
Ancienne mannequin d'origine slovène, très élégante, elle est restée très discrète dans la campagne, préférant se consacrer à plein temps à l'éducation de leur fils Barron, 10 ans. Mais elle défend systématiquement son époux, et devrait chercher à l'humaniser.
Le but de la convention est d'aider les Américains à mieux comprendre Donald Trump l'homme, a expliqué Paul Manafort.
"Son histoire personnelle mérite d'être racontée", a-t-il ajouté.
Après Melania, tous les enfants adultes de Trump s'exprimeront donc à Cleveland : mardi sa fille Tiffany, 22 ans et son fils Donald Jr., 38 ans, mercredi son deuxième fils Eric, 32 ans, jeudi sa fille Ivanka, 34 ans, que Donald Trump adore.
Son discours d'acceptation de la nomination républicaine est aussi prévu jeudi, mais le milliardaire républicain pourrait aussi faire d'autres apparitions, selon Paul Manafort, qui a refusé d'en dire plus.
- Pas de grands noms -
Les grands noms du parti ne participeront pas à la convention : ni les anciens présidents Bush, ni les anciens candidats du parti à la présidence John McCain et Mitt Romney ne seront là, hérissés par la personnalité de M. Trump.
Mais le speaker de la Chambre Paul Ryan y prendra la parole, tout comme le leader de la majorité au Sénat Mitch McConnell. Et bien sûr le colistier de M. Trump, le très conservateur Mike Pence, son vice-président éventuel. Ce choix raisonnable, annoncé vendredi par M. Trump, a contribué à détendre un peu le climat de la convention.
La première journée est placée sous le thème de la sécurité, et outre Melania Trump, y parleront un ancien général et une étoile montante du parti, sénatrice de l'Iowa Joni Ernst.
"Nous essayons de combattre l'EI et maintenant nos propres gens tuent (des membres de) notre police. Notre pays est divisé et hors de contrôle. Le monde regarde", avait tweeté dimanche Donald Trump après le meurtre de trois nouveaux policiers en Louisiane.
"Nous n'avons pas besoin de rhétorique incendiaire et d'accusations dangereuses pour marquer des points politiques", a déclaré pour sa part le président Obama. "Nous devons tempérer nos propos et ouvrir nos coeurs".
A la faveur des tensions raciales et des attentats, le candidat républicain s'est positionné ces dernières semaines comme le candidat de l'ordre public, face à la démocrate Hillary Clinton qu'il affrontera le 8 novembre pour l'élection présidentielle.
Les sondages pour l'instant donnent Mme Clinton gagnante, avec en moyenne 3,2 points de pourcentage d'avance (43,8 contre 40,6), selon le site RealClearPolitics.
Avec AFP