Certains imaginaient des affrontements, en raison de la personnalité controversée de Donald Trump, et dans un moment où les tensions raciales sont particulièrement élevées aux Etats-Unis.
La ville s'était barricadée, des dizaines de millions de dollars avaient été dépensés pour la sécurité.
Mais au final, a reconnu le chef de la police Calvin Williams, "nous avons eu plus de journalistes que de manifestants".
Au mieux, quelques centaines de personnes ont défilé pour des manifestations pacifiques, et la police n'avait jeudi procédé qu'à 23 interpellations.
Parfois, les caméras de télévision étaient presque aussi nombreuses que les manifestants.
Et les centaines de policiers à cheval, en vélo, à pied, patientant en centre-ville, prêts à intervenir à la moindre tension sur Public Square, le lieu principal des rassemblements, ont du trouver la semaine bien longue.
Pourquoi les manifestants ne sont-ils pas venus ?
Selon Larry Bresler, organisateur d'une manifestation contre la pauvreté, qui a rassemblé moins de 500 personnes quand 5.000 étaient attendues, a une théorie: "ce que nous avons entendu, de toutes sortes de gens, c'est qu'ils avaient tellement peur de ces prévisions de violence qu'ils ont décidé de ne pas" venir.
Susan Stephens le confirme. Elle porte une pancarte "Black Lives Matter" (les vies des noirs comptent) sur Public Square. "J'ai fait cette pancarte dimanche", dit-elle. "J'avais pris ma semaine pour manifester. Mais je n'ai eu le courage de venir qu'aujourd'hui", au dernier jour de la convention. Et selon elle, beaucoup de ses amis ne sont pas venus, inquiets notamment de la possibilité de porter des armes dans l'Ohio.
"Que se serait-il passé s'il y avait des gens en colère avec des armes ? J'ai peur des gens qui portent des armes", explique-t-elle.
D'autres ont évoqué le coût de l'hébergement à Cleveland pendant la convention, pour expliquer leur absence.
Avec AFP