Accord entre la Côte d'Ivoire et le Ghana sur les prix du cacao

Des employés ramassent des fèves de cacao à Niable, près de la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, le 19 juin 2017.

La Côte d'Ivoire et le Ghana, deux des premiers producteurs mondiaux de cacao, ont signé mercredi à Abidjan un accord destiné à améliorer le prix d'achat de la fève aux producteurs et lutter contre la contrebande.

Abidjan et Accra "s'engagent à harmoniser leur politique de commercialisation du cacao" et "conviennent d'annoncer chaque année de manière concomitante le prix au producteur", selon cet accord.

"Chacun va annoncer son prix… Mais nous allons essayer de rapprocher les prix. les deux pays n'ont pas les mêmes systèmes de fixation des prix", a expliqué à l'AFP Yves Koné, président du Conseil du café-cacao, l'organe de régulation de la filière en Côte d'Ivoire.

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La différence de prix payé aux producteurs des deux côtés de la frontière des deux voisins suscite la contrebande, source de tensions entre les deux pays.

Le cacao est à nouveau à la hausse après s'être écroulé en 2017. L'accord entre les deux pays doit aussi permettre de limiter et amortir les fluctuations de prix et lutter contre la spéculation.

Les deux pays vont ainsi "se concerter régulièrement sur la gestion de leur filière cacao".

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L'accord a été signé en marge d'une réunion de l'Africa CEO-Forum, réunissant des chefs d'entreprises, qui s'est achevé mardi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Le Ghana et la Côte d'Ivoire, voisins et "jumeaux" par la géographie, le peuplement et l'agriculture, représentent plus de plus de 60% de la production mondiale de cacao.

La Côte d'ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec une production d'environ 2 millions de tonnes par an, dont elle ne transforme que moins de 500.000 tonnes.

"Nous travaillons en relation avec le Ghana, mais également avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale pour trouver un moyen de stockage pour une meilleure maitrise de l'offre du cacao sur le marché mondial", avait déclaré mi-novembre le président ivoirien Alassane Ouattara.

Avec AFP