Tous les participants se sont retrouvés vendredi en plénière après les travaux de la commission restreinte qui a permis d’élaguer les divergences.
Mais la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’est retirée tout de suite après pour laisser les parties opérer les tout derniers réglages.
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Les évêques semblent s’être révisés. Car ils avaient donné aux parties un ultimatum s’expirant avant Noël pour qu’un accord soit trouvé.
Ils ont discuté longtemps depuis la nuit dernière avec aussi bien le camp du président Joseph dont le mandat a expiré le 19 décembre et avec des représentants de l’opposant historique et chef de file de la plate-forme Rassemblement, Etienne Tshisekedi.
Un membre de la Cenco a même annoncé vendredi matin qu’il serait utopique de penser arriver à un accord avant Noël.
"Moi personnellement je ne suis pas venu ici à cause d'un ultimatum. L’essentiel est de trouver un accord qui satisfasse les intérêts de tout le monde et dans lequel le peuple sortira gagnant. Il ne faut pas que l’on se précipite pour avoir un accord avant Noël mais c’est le peuple qui doit être mis avant tout", a déclaré l’opposant Joseph Olenghankoy.
La veille, toutes les parties avaient annoncé que quasiment toutes les divergences avaient été élaguées.
Selon Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise et chef de file de la frange de l’opposition signataire de l’accord avec le gouvernement en octobre dernier, des avancées spectaculaires ont été enregistrées.
"Nous avons déjà la fumée grise et la fumée blanche, c’est pour vendredi," a-t-il affirmé jeudi tard dans la soirée.
Selon lui, toutes les composantes, y compris le Rassemblement, ont accepté que le président Kabila reste pendant la période transitoire jusqu’à la tenue des élections, et en contrepartie, le président Joseph, c-à-d sa famille politique devait s'engager par écrite que celui-ci ne se représetera pas à la rochaine présidentielle pour un autre mandat.
La gestion de la transition se fera consensuellement, a expliqué M. Kamerhe.
Comme lui, Lisanga Bonganga, opposant proche de M. Tshisekedi a confirmé que les parties ont convenu que la Constitution ne sera pas modifiée.
Quant aux élections, elles devront se tenir à la fin de 2017.