"Cet effort doit apporter des résultats concrets qui feront une vraie différence sur le terrain, dans les zones touchées par des conflits, et permettre de changer les attitudes envers les femmes dans le monde", a souligné Angelina Jolie lors d'une conférence de presse au siège de l'Alliance à Bruxelles.
L'actrice, ambassadrice de bonne volonté du Haut -Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU et qui a fondé une ONG de lutte contre les violences sexuelles dans les conflits, a dénoncé ces violences et "le viol utilisé comme une arme de guerre".
L'Otan fait déjà beaucoup pour répondre à ce problème, mais nous pouvons faire plus", a commenté le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, à ses côtés.
L'Alliance atlantique, dominée par les Etats-Unis et qui réunit 29 pays occidentaux, forme déjà ses troupes sur la question des violences sexuelles avant de les déployer, et dépêche des spécialistes de la question auprès des commandants de ses missions, comme par exemple en Afghanistan ou en Irak, a-t-il expliqué.
L'Otan est également impliquée dans l'entraînement et la formation militaire de nombreux pays partenaires. "Nous allons regarder comment renforcer nos formations sur la façon de combattre les violences sexuelles", a déclaré M. Stoltenberg.
Le responsable a également promis que l'Alliance mettrait en place un système pour "informer plus rapidement et de façon plus systématique" la chaîne de commandement de l'Otan lorsque ses soldats, qu'ils soient déployés en mission ou pour une formation, sont mis au courant de cas de violences sexuelles.
"Il s'agit aussi d'avoir plus de femmes dans les forces armées. C’est l'une des questions sur lesquelles nous travaillons avec nos pays partenaires, par exemple l'Afghanistan, le Kosovo, la Jordanie... c'est comment avoir plus de soldates et de policières", a-t-il souligné.
En Afghanistan, l'Otan mène un vaste programme d'assistance et d'entraînement de l'armée nationale.
Dans ce pays, où les Etats-Unis et l'Otan combattent les Talibans depuis 17 ans, les femmes et les filles sont encore extrêmement vulnérables, tandis que de jeunes garçons y sont réduits en esclavage sexuel par des groupes d’hommes, y compris des responsables policiers, perpétuant la tradition néfaste du "bacha bazi", depuis des générations, en toute impunité.
Avec AFP