"C'est possible", a indiqué la fille de l'ex-président Jose Eduardo dos Santos lors d'un entretien diffusé mercredi soir par la radio-télévision publique portugaise (RTP).
"Je ferai tout ce que j'aurais à faire pour défendre et servir ma terre et mon pays", a-t-elle déclaré, sans autre détail.
La prochaine présidentielle angolaise doit avoir lieu en 2022.
Le mois dernier, un tribunal de Luanda a ordonné le gel des comptes bancaires et des actifs de Mme dos Santos, présentée comme la femme la plus riche d'Afrique, dans plusieurs entreprises angolaises.
Lire aussi : La justice portugaise ouvre une enquête sur Isabel dos SantosLa justice la soupçonne d'avoir détourné, avec son époux le Congolais Sindika Dokolo et un homme d'affaires portugais, plus d'un milliard de dollars des comptes des entreprises publiques Sonangol (pétrole) et Endiama (diamants).
Depuis plusieurs semaines, Isabel dos Santos, 46 ans, nie farouchement ces allégations dans la presse et sur les réseaux sociaux et crie au "règlement de comptes politique".
"Il n'est pas possible d'utiliser de manière sélective la prétendue lutte contre la corruption pour neutraliser ceux que l'on pense être de futurs candidats politiques", a-t-elle estimé lors de son entretien à la RTP.
Son père Jose Eduardo dos Santos a dirigé l'Angola d'une main de fer pendant trente-huit ans (1979-2017). Ses critiques lui reprochent d'avoir mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches.
Depuis qu'il lui a succédé en 2017, le président Joao Lourenço a écarté les proches de son prédécesseur des institutions, des entreprises publiques et de l'appareil sécuritaire du pays au nom de la lutte contre la corruption.
Lire aussi : Isabel dos Santos dément les accusations de détournement de fonds à la SonangolFin 2017, il a notamment mis fins aux fonctions d'Isabel dos Santos à la tête de la toute-puissante compagnie pétrolière nationale Sonangol, qu'elle a dirigée pendant un an.
Son demi-frère Jose Filomeno dos Santos est jugé depuis décembre à Luanda, soupçonné de détournements de fonds alors qu'il dirigeait le fonds souverain du pays.