Appel à une journée "ville morte" le 12 mars au Tchad

Des enseignants tchadiens, en grevé, brandissent des calicots sur lesquels il est écrit : "notre salaire aujourd'hui", dans l'une des rues principales de la capitale N'Djamena, le 21 juin 2007 ".

Cinq regroupements des partis politiques de l'opposition et cinq partis politiques non regroupés demandent à la population tchadienne d'observer une journée ville morte le 12 mars prochain pour dire non au président Idriss Deby, en marge de l’échec des négociations mouvement de la grève générale.

Les initiateurs de la journée ville morte accusent M. Deby d’avoir "pris le pouvoir par la force et de le confisquer aussi par la force ".

L’appel à la ville morte est tombé au terme de l’assemblée générale des militants de la plate-forme syndicale revendicative à la bourse du travail de N'Djamena.

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"Nous avons décidé de poursuivre la grève jusqu'à satisfaction totale de toutes nos revendications", a déclaré Michel Barka, président de l'Union des syndicats tchadiens, à la tribune de la Bourse du travail, dans le centre-ville de N'Djamena.

Après la rencontre entre les responsables syndicaux et le président de la république jeudi qui n'a rien donné, les travailleurs du secteur public ont décidé de poursuivre le mouvement de la grève générale illimitée sur l'ensemble du territoire national jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications.

L’assemblée générale s’est tenue sous haute surveillance policière.

La plate-forme de la société civile appelle, quant à elle, à un concert de lamentation le 08 mars 2018.

Une action qui consiste à taper sur les marmites et casseroles de 5h à 7h pour dénoncer la vie chère et exiger la réouverture des écoles, universités et hôpitaux fermés pour fait de grève depuis plus d'un mois.

André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena