Du fait de la sanglante répression des manifestations antigouvernementales en Libye, la Ligue arabe a décidé de suspendre ce pays de ses activités à l’issue d’une réunion d’urgence, mardi. La violence contre les manifestants doit cesser, a déclaré le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa.
De passage au Caire, la cheffe de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a, elle aussi, déploré les pertes en vies humaines et condamné les actes de violence en Libye.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion d’urgence sur la Libye, mardi.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay a, pour sa part, appelé à une enquête internationale sur les attaques « systématiques et généralisées » contre les civils. Certaines pourraient constituer des crimes contre l’humanité, a-t-elle prévenu.
L’ambassadeur-adjoint de la Libye à l’Onu, Ibrahim Dabbashi, a démissionné de son poste et appelé au renversement de Kadhafi. Il a affirmé que ses collègues de la mission libyenne et lui appellent la communauté internationale à agir pour empêcher le dirigeant libyen de commettre « un génocide » contre le peuple libyen.
Ibrahim Dabbashi a accusé Mouammar Kadhafi de crimes contre l’humanité et appelé la Cour pénale internationale à se saisir de son dossier.
Toutefois, le chef de la mission libyenne à l’ONU, l’ambassadeur Mohamed Shaldham, a refusé d’endosser les demandes de ses collaborateurs.
L’Organisation de la conférence islamique (OCI) a condamné le régime de Mouammar Kadhafi. Dans une déclaration publiée mardi, le secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a accusé la Libye d’avoir eu recours à « une force excessive » contre les protestataires et appelé à « un sérieux dialogue » pour répondre à leurs demandes.