"Nous avons arrêté des Chinois en séjour irrégulier mais qui coupent du bois rouge dans notre province", a déclaré à l'AFP le gouverneur intérimaire du Haut-Katanga Célestin Pande.
Selon M. Pande, "17.000 tonnes de bois rouge ont fait effectivement l'objet d'exportation illégale vers la Chine" en quatre mois en passant "par la Zambie".
"Nous avons interpelé 14 ressortissants chinois détenteurs de visas de [touristes], mais qui étaient impliqués dans la coupe et l'exportation illégale du bois rouge", a confirmé sous couvert d'anonymat un responsable de service d'immigration du Haut-Katanga.
Depuis le début de l'année, une crise empoisonne les relations entre les autorités congolaises et zambiennes liée à une exportation du bois rouge congolais.
La Zambie voisine a arraisonné plusieurs centaines de véhicules en provenance de la RDC transportant une variété de padouk, bois très dense prisé pour la construction et l'ébénisterie, en vue des enquêtes approfondies sur la régularité de leur exportation vers la Chine.
Kinshasa a dénoncé cette saisie, mais jeudi une délégation venue de Kinshasa a décidé l'interdiction de la coupe du bois rouge dans le Haut-Katanga ainsi que son exportation.
Les paysages de savane boisée du Haut-Katanga sont ravagés depuis des années par l'exploitation forestière illégale, tournée principalement vers la production de charbon de bois, pratiquement la seule source d'énergie disponible pour la population, largement privée d'électricité.
Avec AFP