"Ces deux attentats montrent que l'action que nous devons mener au Sahel n'est pas achevée", a-t-il dit lors d'un point de presse commun avec le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter.
"J'ai toujours dit que ce serait un travail de longue haleine", a ajouté M. Le Drian.
L'armée française a engagé une opération élargie (Barkhane - 3.500 hommes) sur cinq pays du Sahel en août 2014, après avoir en grande partie chassé les jihadistes du Mali en 2013.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères et les attaques jihadistes se sont étendues vers le centre, puis le sud du pays, près des frontières avec le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.
Vendredi, des jihadistes ont frappé pour la première fois le coeur de la capitale burkinabé, Ouagadougou, tuant 30 personnes. En novembre, un commando jihadiste avait fait 20 morts dans un hôtel à Bamako.
"Pour la France il n'est pas envisagé de changer de méthode ni de type d'action. J'estime que le dispositif Barkhane nous donne satisfaction (..) y compris dans l'articulation que nous avons avec les pays du G5 Sahel", a souligné le ministre.
M. Le Drian a par ailleurs relevé que l'intervention française au Mali avait largement contribué à stabiliser le pays.
"Le Mali a retrouvé un processus démocratique. Assez globalement, les groupes terroristes ont fait l'objet d'un repli même s'il y a là ce qu'on pourrait appeler des +métastases+", a-t-il dit.
L'attaque de Ouagadougou a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui l'a attribuée au groupe Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar.
Ce dernier a été donné pour mort à plusieurs reprises. "Nous le recherchons activement", a simplement indiqué M. Le Drian.
Avec AFP