Le parquet fédéral belge précise que six perquisitions ont eu lieu dans l'agglomération bruxelloise dans l'"entourage direct" de Bilal Hadfi, un des kamikazes morts le 13 novembre après avoir actionné son gilet d'explosifs sur l'esplanade du Stade de France.
"C'est un dossier qui existait déjà, suite au départ de Hadfi vers la Syrie", a affirmé un porte-parole du parquet, Eric Van Der Sypt.
Bilal Hadfi, 20 ans, est de nationalité française mais résidait en Belgique.
Les perquisitions ont été menées à Molenbeek-Saint-Jean, quartier réputé terreau du jihadisme européen, et à Jette et Uccle, deux autres communes bruxelloises.
Par ailleurs, dans le cadre plus général du "dossier Paris", trois perquisitions ont été menées dans le quartier bruxellois de Laeken, qui abrite le Palais royal, à Molenbeek et Jette, lors desquelles deux interpellations au total ont eu lieu, selon le parquet.
La Belgique a été mise en cause, notamment dans la presse française, pour avoir laissé une cellule jihadiste fomenter les attentats du 13 novembre depuis Bruxelles.
"Je n'accepte pas les critiques qui ont visé à dénigrer le travail de nos services de sécurité", a déclaré dans le même temps Charles Michel devant les députés, réunis lors d'une séance plénière exceptionnelle.
Le chef du gouvernement belge, 39 ans, au pouvoir depuis un an à la tête d'une coalition de droite, a reconnu que les attentats de Paris avaient été "perpétrés par une cellule franco-belge".
"Hier, à Saint-Denis, un attentat a été empêché notamment par des informations fournies par des équipes belges", a-t-il toutefois souligné, sous les applaudissements des députés de la majorité et de l'opposition.
"Je veux remercier, avec vous, nos policiers, nos agents de renseignement, nos magistrats, nos enquêteurs pour leur courage et leur mobilisation. C'est grâce à eux que des vies ont été sauvées", a plaidé le Premier ministre, évoquant également l'opération antiterroriste de Verviers (est de la Belgique) en début d'année.
Avec AFP