Au moins 30 morts de l'hépatite E dans le Sud-Est du Niger

Dans un centre de santé à Maradi, au Niger, le 30 juillet 2005.

Un précédent bilan établi le 19 avril faisait état de 25 morts et 86 cas déclarés. Les femmes représentent 60% des patients de cette maladie contagieuse qui touche la tranche d'âge des plus de 15 ans.

L'hépatite E a tué 30 personnes dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, qui abrite quelque 300.000 déplacés et réfugiés qui ont fui les violences du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, a annoncé vendredi l'ONU.

"Au total, 664 cas déclarés suspectés et confirmés ont été notifiés au 23 mai. A la même date, 30 décès liés à la maladie ont été enregistrés", a relevé le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Niamey sur son site.

Un précédent bilan établi le 19 avril faisait état de 25 morts et 86 cas déclarés. Les femmes représentent 60% des patients de cette maladie contagieuse qui touche la tranche d'âge des plus de 15 ans.

Les autorités, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Médecins sans frontières (MSF) et l'Unicef ont lancé des campagnes de "sensibilisation" et prennent en charge "gratuitement les malades".

Sur le terrain, les ONG s'activent pour améliorer l'accès à l'eau potable et "un plan de réponse" à l'épidémie de 9 millions de dollars a été préparé.

Elmounzer Ag Jiddou, chef de mission de MSF au Niger, a invité les autorités du pays et toutes les organisations à "assurer un approvisionnement en eau et un système d'assainissement adéquats".

Pour juguler le fléau, le ministère nigérien de la Santé appelle régulièrement "les populations à la vigilance" et "à se rendre d'urgence" dans un centre de santé dès l'apparition des symptomes. Fièvre, maux de tête, vomissements, douleurs abdominales, urines foncées sont les principaux signes de l'hépatite E, une maladie du foie provoquée par un virus qui se transmet par voie fécale-orale, principalement via l'eau contaminée.

La région de Diffa, qui a subi depuis 2015 des attaques de Boko Haram, abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, selon l'ONU qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier.

Avec AFP