Au moins 30 soldats toujours portés disparus après l'attaque d'une base militaire au Nigeria

Des véhicules calcinés dans la ville de Damaturu, Etat de Yobe, Nigeria, le 8 novembre 2011

L'attaque a été perpétrée dans l'Etat de Yobe (nord-est du Nigeria) pendant le weekend de Noël. Elle avait fait 5 morts, selon des sources sécuritaires.

Au moins trente soldats nigérians sont toujours portés disparus après l'attaque d'une base militaire dans l'Etat de Yobe (nord-est du Nigeria) pendant le weekend de Noël, qui avait fait 5 morts, ont rapporté mercredi soir des sources sécuritaires.

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Des combattants de Boko Haram, groupe jihadiste nigérian, ont mené un raid sanglant sur la caserne du village de Kanamma, à la frontière avec le Niger, provoquant un long échange de tirs, et même l'intervention des forces aériennes, selon les sources contactées par l'AFP.

"Nous avons perdu cinq hommes dans cette attaques et 30 restent pour l'instant disparus", a déclaré un officier militaire sous couvert d'anonymat.

"On ne sait pas encore s'ils se sont enfuis pendant l'attaque où s'ils ont été capturés par les +terroristes+", a déclaré cette même source.

Le chiffre a été confirmé par un membre des milices civiles qui combat aux côtés de l'armée nigériane dans cette guerre qui ravage la région du Lac Tchad depuis 2009.

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"Nous n'avons toujours aucune nouvelle de 30 militaires, et nous craignons qu'ils n'aient été kidnappés par Boko Haram", a confié Grema Usman à l'AFP.

Cette attaque survient alors que le groupe jihadiste, divisé en deux factions adverses, a redoublé de violences ces deux derniers mois et mène des raids, des tueries et des attentats de manière quasi-quotidienne depuis le week-end de Noël.

La faction d'Abou Mossab Al Barnaoui, adoubée par l'Organisation de l'Etat Islamique (EI) depuis 2006, est particulièrement active à la frontière avec le Tchad et le Niger, et s'est engagée dans un combat ciblé contre les forces armées nigérianes.

La faction du leader historique, Abubakar Shekau, retranchée dans la forêt de Sambisa à la frontière du Cameroun, mène des attentats-suicides contre les civils musulmans qui ne rejoignent par le groupe jihadiste, les accusant de conspiration avec Abuja.

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Mercredi, une violente explosion causée par un kamikaze dans une mosquée de Gamboru, à la frontière avec le Cameroun, a fait au moins 14 morts. Une trentaine de bûcherons, âgés d'une vingtaine d'années auraient également été enlevés par le groupe dans la même localité mardi.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a affirmé dans son discours de la nouvelle année que le Nigeria "en a fini avec Boko Haram", mais le nombre d'attaques, d'attentats et de raids sur les postes militaires ont fortement augmenté ces deux derniers mois.

Il y a deux ans, le président Buhari avait affirmé que Boko Haram était "techniquement défait".

L'insurrection, qui ravage le nord-est du Nigeria, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009 et la région fait face à une très grave crise alimentaire et humanitaire.

Avec AFP