Abyei, théâtre régulier d'affrontements, est placée sous la protection de l'ONU depuis l'indépendance du Soudan du Sud. "Actuellement, selon les autorités locales, 52 civils ont perdu la vie, tandis que 64 autres seraient grièvement blessés", a déploré dans un communiqué la Force intérimaire des Nations unies (Fisnua), se disant "préoccupée par la poursuite des affrontements intercommunautaires".
Lire aussi : Au Soudan, dix civils tués dans la premiere explosion d'une mine terrestreDeux Casques bleus, un Ghanéen et un Pakistanais, ont également été tués, selon la force onusienne, qui a "condamné fermement ces attaques contre les civils et les soldats de la paix, rappelant que les violences contre les Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre au regard du droit international". L'ONU a "réitéré son appel à une enquête rapide afin que les auteurs (de ces attaques) répondent de leurs actes".
Selon l'autorité administrative d'Abyei (AAA), des "jeunes armés" de l'ethnie des Dinka Twic, venus de l'Etat voisin du Warrap, et des rebelles ont mené samedi plusieurs attaques, notamment contre le marché de Nyinkuac dans la ville d'Abyei, ville principale de la région, ainsi que dans les zones de Nyinkuac, Majbong et Khadian.
Un Casque bleu ghanéen a été tué samedi dans une attaque contre une base de la Fisnua à Agok, à environ 40 km au sud d'Abyei, menée "par un groupe armé", a indiqué l'ONU. Et un militaire pakistanais a été tué dimanche par des "tirs nourris" sur des véhicules de l'ONU transportant des civils blessés vers un hôpital, a ajouté la même source lundi.