Les combattants sont arrivés dans dix camions jusque dans le village de Gasarwa, proche de l'important poste militaire de Monguno, vers 21h45 (2045 GMT) vendredi, et ont mis le feu aux habitations.
"Cinq personnes sont décédées dans l'incendie, dont deux hommes âgés et trois enfants", a expliqué Babakura Kolo, un chef des milices civiles organisées pour défendre le village.
"Ils étaient beaucoup plus nombreux que nous", poursuit-il. "Nous n'avons pas eu d'autre choix que de battre en retraite".
Ibrahim Liman, autre membre des milices, a ajouté que les insurgés ont regardé les vivres être consumés et le bétail brûler vif, sans même les piller.
"Les cinq personnes tuées étaient trop faibles pour échapper au feu", a-t-il ajouté.
>> Lire aussi : Onze soldats et trois civils tués dans une attaque de Boko Haram au Nigeria
La semaine dernière, 11 soldats nigérians et trois civils ont été tués au cours d'une attaque contre un poste militaire dans la même région, contrôlée par la faction de Boko Haram reconnue par le groupe jihadiste Etat Islamique dirigée par Abou Moussab Al Barnaoui.
Ces attaques rappellent que Boko Haram reste une menace majeure malgré les affirmations répétées du gouvernement selon lesquelles le groupe islamiste est sur le point d'être vaincu.
Le conflit, qui s'étend sur les pourtours du Lac Tchad, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
Avec AFP