"Des individus armés non identifiés ont fait irruption dans le village de Taouremba, vers 11h (GMT + locales), tirant à la Kalachnikov", a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, une source sécuritaire sur place jointe au téléphone.
"Au moins 4 Koglweogo (membres d'un groupe d'autodéfense) et un conseiller municipal ont été tués", a précisé cette source, citant également l'incendie d'un dépôt de boisson, jouxtant le marché de la localité où les victimes ont été abattuse.
Des habitants de Taouremba et des environs ont décrit une panique générale, "chacun fuyant pour se terrer à domicile" alors que les vendredis, jour de la grande prière hebdomadaire, draine du monde dans cette localité où la population est majoritairement musulmane.
Cette attaque est survenue moins d'une semaine après une tournée du ministre de la sécurité Simon Compaoré, dans la région du Sahel, pour encourager les forces de défense et de sécurité qui avaient tués au moins quatre djihadistes présumés pendant une attaque contre une patrouille militaire.
Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d'attaques jihadistes depuis le premier trimestre 2015, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.
En décembre 2016, une attaque contre un bataillon du groupement des forces antiterroristes, stationné à Nassoumbou, à une trentaine de km de la frontière malienne, avait fait douze morts. Cette attaque, la plus meurtrière contre l'armée, avait choqué le pays.
Avec AFP