Le directeur de l'hôpital, Alexis Moboy, toujours présent à Bangassou, a témoigné auprès de MSF de la mort de ces cinq patients, a-ton indiqué au siège banguissois de l'ONG.
MSF avait suspendu ses activités dans la ville mardi à la suite d'un violent braquage à main armée dans la nuit du 20 novembre. 46 patients restent toutefois hospitalisés, dont 9 en chirurgie.
Bangassou est aux mains depuis mai de milices autoproclamées d'"autodéfense" et prétendant défendre les chrétiens, les antibalaka (antimachettes).
2.000 déplacés musulmans ont trouvé refuge dans un séminaire catholique et l'instabilité demeure en ville, malgré l'installation d'un nouveau préfet et d'une dizaine de policiers et gendarmes.
Après le départ de MSF, les Casques bleus de la mission des Nations unies (Minusca) et quelques missionnaires sont désormais les seules personnalités internationales présentes en ville.
"La situation à Bangassou est tendue ces deux ou trois dernières semaines. Deux groupes antibalaka se battent entre eux pour contrôler la ville", a indiqué mardi une source humanitaire à Bangui.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'était rendu fin octobre à Bangassou, où neuf Casques bleus ont été tués entre mai et juillet.
Plus de 600.000 personnes sont déplacées en Centrafrique et 500.000 sont réfugiées dans des pays voisins. Environ 2,4 millions de Centrafricains, soit la moitié de la population, dépendent de l'aide internationale.
Avec AFP