Au moins cinq personnes tuées dans des "attaques ciblées" dans le Nord du Burkina

Le ministre de la sécurité, Simon Compaore, à droite, visite le site d'une attaque contre un poste de police dans le village d'Intagom, Bukina Faso, 1er juin 2016.

"Un couple et leur enfant ont été tués vendredi nuit vers 2 heures du matin à Pogwol", localité située à une quinzaine de kilomètres de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, a déclaré sous couvert de l'anonymat un officier à Ouagadougou.

Au moins cinq personnes ont été tuées dans la nuit de vendredi à samedi lors "d'attaques ciblées", possiblement en relation avec un groupe jihadiste dans trois localités de la province du Soum (nord), frontalière du Mali, a-t-on appris de sources sécuritaires.

"Une personne a également été tuée dans la nuit à Petega (à 25 km de Djibo) et une autre à Kourou Peul, portant le nombre de victimes à cinq", a ajouté à l'AFP cet officier évoquant des "attaques ciblées".

Selon une autre source sécuritaire dans le Soum jointe par l'AFP, l'attaque "menée par des hommes venus à pied pourrait être l'oeuvre des hommes de Malam Dicko", leader du groupe jihadiste Ansarul Islam, auteur de nombreuses attaques dans le nord du pays.

La semaine dernière à Petega, un policier à la retraite a été abattu et sa femme grièvement blessée par deux assaillants dont l'un a été abattu lors de leur repli.

Ces assassinats sont, selon certains observateurs, êté menées en guise de représailles contre des personnes soupçonnées de fournir des renseignements aux forces de sécurité qui ont de leur côté affirmé n'avoir eu "aucun contact avec les victimes".

Le nord du Burkina, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d'attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015.

Les habitants de la zone vivent dans la psychose des attaques qui ont déjà causé la mort de plusieurs civils. Les forces de sécurité semblent pour le moment incapables d'enrayer ces attaques.

Face à la recrudescences des attaques, le gouverneur de la région a interdit la circulation de nuit sur la bande frontalière du Mali et les villages environnants.

Avec AFP