Au moins deux soldats tués dans une attaque de Boko Haram au Niger

Un gendarme nigérien se tient près des motocyclettes calcinées utilisées par les assaillants, devant la prison de Koutoukale, près de Niamey, suite à une attaque le 17 octobre 2016.

Au moins deux soldats nigériens ont été tués dans une attaque attribuée au groupe jihadiste Boko Haram contre une position militaire dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, ont rapporté dimanche une ONG et une source sécuritaire.

"C'est une compagnie militaire qui a été la cible de cette incursion de Boko Haram et on parle de deux morts du côté des Forces de défense et de sécurité (FDS)", a précisé sur sa page Facebook Kaka Touda Goni, un responsable de l'ONG Alternative espace citoyen. L'attaque a été menée dans la nuit de samedi à dimanche contre une position de l'armée nigérienne dans le village de Bla Brin, à 40 km de la ville de N'Guigmi.

Une source sécuritaire basée dans la zone a déclaré à l'AFP que l'attaque avait visé "l'armée dans la zone du lac Tchad" et a fait état de morts.

Toutefois, un porte-parole du ministère nigérien de la Défense "ne confirme pas pour le moment" cette attaque.

La dernière attaque attribuée au groupe nigérian Boko Haram remontait à début juin. Trois kamikazes avaient fait exploser leur ceinture d'explosifs en différents endroits de la ville de Diffa, la capitale régionale, tuant 6 personnes.

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La région de Diffa est le théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram, groupe basé dans le nord-est du Nigeria voisin.

Fin avril, Niamey avait annoncé une opération militaire régionale d'envergure dans le bassin du lac Tchad (commun au Niger, au Tchad, au Nigeria et au Cameroun) pour débarrasser la zone des "résidus" de Boko Haram. Cette opération devait permettre "d'installer nos systèmes de sécurité" et de favoriser le retour de milliers de personnes ayant fui depuis 2015 les îles du lac Tchad, avait déclaré le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, en jugeant que, même "totalement affaibli", Boko Haram continuait de représenter "une menace réelle".

En plus des attaques de Boko Haram dans le sud-est, le Niger doit faire face aux attaques récurrentes des islamistes de groupes sahéliens dans le nord et dans l'ouest.

Avec AFP