Ban Ki-moon exige que l'armée quitte "immédiatement" les locaux de la commission électorale en Gambie

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, à gauche, le président sénégalais Abdoulaye Wade, au centre, et le président gambien Yahya Jammeh, à droite, à Dakar, Sénégal, 13 mars 2008.

Le secrétaire général de l'ONU a condamné l'intervention des forces de sécurité gambiennes contre la commission électorale indépendante et a demandé aux militaires et policiers de "quitter immédiatement" les locaux de la commission.

Ban Ki-moon a dénoncé "un manque scandaleux de respect de la volonté du peuple gambien et un défi à la communauté internationale".

L'incident s'est produit au moment où une délégation africaine de haut niveau se trouvait à Banjul pour tenter de convaincre le président sortant Yahya Jammeh de céder le pouvoir à son successeur élu Adama Barrow.

Cette action "remet en cause le statut indépendant de la commission selon la constitution gambienne et pourrait compromettre le matériel électoral sensible que la commission a sous sa garde".

Ban Ki-moon a demandé aux forces de sécurité de "s'abstenir de tout nouvel acte qui menacerait les efforts pour instaurer un transfert pacifique du pouvoir".

Il a renouvelé son appel à M. Jammeh à céder le pouvoir à son successeur "pacifiquement et dans l'ordre".

Le personnel de la commission, qui a déclaré l'opposant Adama Barrow président élu, s'est vu interdire mardi l'accès aux locaux, sans explication, avait affirmé mardi à l'AFP son président, Alieu Momar Njie, précisant que des membres de la police anti-émeute l'avaient empêché d'entrer.

Les locaux étaient toujours fermés mercredi, a indiqué M. Njie.

Avec AFP