Les insurgés ont envahi jeudi soir la base militaire installée aux abords du village de Jakana, à une trentaine de kilomètres de Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, avant de s'en prendre au poste de police local.
"Des terroristes de Boko Haram dans une trentaine de véhicules ont attaqué Jakana", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la police de Borno, Edet Okon.
"Des unités de combat de la police (...) ont été déployées en renforts. Les insurgés ont été repoussés avec succès par les forces de sécurité", a ajouté M. Okon sans donner de bilan sur d'éventuelles victimes.
Le leader d'une milice locale engagée aux côtés de l'armée contre Boko Haram, Babakura Kolo, a lui assuré que les assaillants, armés de fusils d'assaut et de lance-roquettes, avaient réussi à prendre le contrôle de la base pendant "plus d'une heure" avant l'arrivée de renforts militaires de Maiduguri.
"Ils ont pris le contrôle de la base militaire après avoir dominé les soldats et brûlé le poste de police", a-t-il expliqué.
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"Le bilan des victimes est encore flou mais les corps de deux policiers et d'un civil ont été retrouvés, tandis que neuf habitants ont été blessés par des balles perdues."
Vendredi, l'armée a annoncé des remaniements "majeurs" au sein de la hiérarchie militaire dans le Borno, avec notamment la nomination d'un nouveau commandant à la tête des opérations de contre-insurrection, le major-général Am Dikko.
Cette dernière attaque intervient après celle le 14 juillet d'une importante base militaire dans l'Etat voisin de Yobe, où des dizaines de soldats ont été tués, selon des sources sécuritaires.
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Vingt-trois soldats sont par ailleurs portés disparus depuis une embuscade tendue la veille, le 13 juillet, aux forces de sécurité près de la forêt de Sambisa, bastion où sont retranchés de nombreux jihadistes.
Ces attaques rappellent que Boko Haram reste une menace majeure malgré les affirmations répétées du gouvernement selon lesquelles le groupe jihadiste est sur le point d'être vaincu.
Avec AFP