Les avocats de Lula avaient déposé une demande "d'éclaircissements" techniques après la confirmation en appel en janvier par ce même tribunal, le TRF-4 de Porto Alegre (sud), de la condamnation de l'ex-président pour corruption et blanchiment d'argent. Le TRF-4 avait même alourdi la peine à 12 ans et un mois de prison.
Luiz Inácio Lula da Silva a été condamné pour avoir accepté un triplex en bord de mer de la part d'une entreprise de BTP impliquée dans le gigantesque scandale autour du groupe public Petrobras. Ce qu'il a toujours farouchement nié.
En fin de semaine dernière, la Cour suprême a apporté une bouffée d'oxygène inattendue à Lula en décidant que celui-ci ne pourrait pas être incarcéré, au plus tôt, avant sa prochaine session le 4 avril.
La Cour suprême a ainsi mécaniquement empêché que Lula puisse être incarcéré dans la foulée d'un éventuel rejet de son recours par les trois juges du TRF-4 ce lundi.
Néanmoins, si ce dernier tribunal rejette le recours de Lula, celui-ci sera exposé à une incarcération dès que la Cour suprême aura, éventuellement, décidé qu'il peut être emprisonné avant que tous les autres recours contre sa condamnation ne soient épuisés, en refusant de lui accorder une mesure d'"habeas corpus".
Par ailleurs, dans ce dossier très technique sur lequel les juristes divergent, Lula pourrait en principe être déclaré inéligible s'il perd en justice ce lundi.
Il est aussi possible que le TRF-4, qui se réunit à partir de 16H30 GMT, ajourne ses débats, renforçant ainsi la confusion autour de la situation de Lula, et donc épaississant encore le brouillard autour de la présidentielle du plus grand pays d'Amérique latine.
A sept mois d'un scrutin plus incertain que jamais, Lula est largement en tête des intentions de vote, à 35%, tout en restant un personnage très clivant pour les Brésiliens.
Dimanche, le minibus de Lula, en campagne pour la présidentielle, a été attaqué à coups d'oeufs et de pierres dans le sud du pays par des manifestants, selon son équipe de campagne.
Avec AFP