Ce processus de désarmement, prévu par un accord entre putschistes et armée loyaliste et entamé vendredi, est "dans une impasse", souligne l'état-major, qui dénonce "le refus de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, dissous vendredi par le gouvernement, ndlr) de poursuivre le désarmement en créant des incidents et en agressant le personnel chargé de cette mission", sans plus de précision.
L'état-major relève également "le comportement ambigu du général Gilbert Diendéré", le chef des putschistes, sans donner plus de détails. Depuis l'échec du putsch dont il avait pris la tête, le général se trouvait à l'intérieur de la caserne Naaba Koom 2 du RSP, située juste derrière le palais présidentiel, dans le sud de Ouagadougou.
Dans leur communiqué, les Forces armées nationales du Burkina Faso (FAN) appellent "l'attention des vaillantes populations du Burkina (...) de se tenir prêtes à appliquer les mesures de sécurité qui pourraient être données incessamment", et "réaffirment leur ferme volonté à faire respecter les dispositions prises par les autorités politiques", concluent-elles.
Une source au sein du RSP a affirmé à l'AFP que le processus de désarmement était bloqué notamment car "les engagements sur les familles et la sécurité n'ont pas été tenus". L'accord conclu le 23 septembre entre des officiers représentant l'unité putschiste et les forces loyalistes prévoyait notamment de "garantir la sécurité du personnel (du RSP) et de leurs familles".
L'accord prévoyait également que les unités loyalistes entrées dans Ouagadougou reculent "de 50 km", mais celles-ci étaient toujours présentes lundi dans la capitale, selon la même source.
Par ailleurs, le gouvernement burkinabè s'est réuni lundi matin en Conseil des ministres "extraordinaire". Aucune information n'a filtré sur les points débattus lors de ce conseil.
Avec AFP