Le "groupe de contact" encadrant la transition au Burkina, composé de représentants de l'ONU, de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), ainsi que de la France, des Etats-Unis, de l'Union européenne et de partenaires financiers, tels que la Banque mondiale ou le FMI (Fonds monétaire international), s'est réuni mardi à Ouagadougou.
L'UA, en préambule de cette réunion, a "exhorté" le gouvernement à "conduire la transition à bon port", soit à organiser les scrutins présidentiels et législatifs "dans les délais convenus", c'est-à-dire d'ici novembre 2015, a déclaré le commissaire à la paix et à la sécurité de la Commission de l'UA, Smaïl Chergui.
La réunion du groupe de contact vise à obtenir des autorités de transition un calendrier clair des élections, a indiqué le président de la Commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo.
"La communauté internationale attend avec un vif intérêt les indications des autorités sur les orientations, les politiques, les mesures prises et à prendre ainsi que les défis à relever dans le cadre d'un chronogramme articulé de la transition", à laquelle les élections doivent "mettre fin", a-t-il remarqué.
"Le temps imparti à la transition presse, car il ne reste plus que 10 mois pour arriver au point d'achèvement avec l'élection d'un nouveau président", a reconnu le président intérimaire Michel Kafando, assurant que "le gouvernement est conscient des enjeux et des défis" à relever.
"Le compte à rebours a déjà commencé pour la transition politique", a poursuivi M. Kafando, qui a demandé l'appui de la communauté internationale pour un retour définitif à l'ordre constitutionnel.
Le Burkina Faso vit une "transition" depuis la chute le 31 octobre du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, balayé par une insurrection populaire.
Un duo civilo-militaire constitué du président Michel Kafando, un diplomate à la retraite, et du Premier ministre Isaac Zida, un lieutenant-colonel, dirige le pays jusqu'à la tenue de ces élections.