Le très influent ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères était incarcéré depuis 2015 , à cause de son implication présumée dans la tentative de coup d'Etat manqué, à partir des écoutes téléphoniques entre lui et Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne.
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M. Bassolé a été inculpé de "trahison", atteinte à la sûreté de l'Etat, "complicité d'assassinat, de blessures volontaires", sur la base d'enregistrement d'une supposée conversation téléphonique qu'il aurait eue avec le président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, dans laquelle celui-ci semble affirmer son soutien au putsch de septembre 2015, dirigé par le général burkinabè Gilbert Diendéré. Cet enregistrement suscite un débat, certains étant sûrs de son authenticité, d'autres parlant de montage.
En juillet, le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU avait jugé "arbitraire" la détention de Djibril Bassolé, appelant à le "libérer immédiatement".
Le Burkina Faso avait aussitôt demandé un réexamen de cet avis, estimant que ses "arguments" n'avaient pas "été pris en compte" par l'ONU.
Selon des sources judiciaires, le procès du putsch manqué pourrait s'ouvrir fin 2017, alors que le tribunal militaire a renvoyé à début octobre l'audience de mise en accusation de toutes les personnes poursuivies dans le cadre du putsch manqué.
Zoumana Wonogo, correspondant à Ouagadougou