Son bureau et des diplomates l’ont confirmé.
"Nous nous félicitons de voir que le facilitateur va rencontrer vendredi et samedi à Bruxelles le Cnared en tant que l'une des parties à la crise burundaise", a annoncé à l'AFP son porte-parole, Pancrace Cimpaye, joint par téléphone dans la capitale belge.
Cette information a été confirmée à l'AFP par des sources diplomatiques africaines et occidentales.
Le Cnared, mécontent que ses membres aient été invités à titre individuel et non collectif, avait appelé ces derniers à boycotter la rencontre de quatre jours consacrée à la relance du dialogue interburundais à Arusha (nord de la Tanzanie), du 21 au 24 mai.
A l'issue de ces discussions, M. Mkapa avait annoncé son intention de rencontrer rapidement les absents à cette réunion, dont le Cnared, même s'il ne l'avait pas cité. Le gouvernement burundais refuse de discuter avec le Cnared.
"On va lui demander que le Cnared soit désormais invité en tant qu'entité pour la suite du dialogue, que le secrétaire général de l'EAC soit écarté de l'équipe de la médiation, et enfin, on va lui présenter notre feuille de route", a ajouté M. Cimpaye.
Le secrétaire général de l'EAC (Communauté des Etats d'Afrique de l'Est) est un Burundais accusé d'être proche du pouvoir burundais.
Plus de 80 personnalités burundaises avaient pris part à la relance du dialogue interburundais à Arusha, quasi-exclusivement des représentants du pouvoir et de ses alliés, politiques ou de la société civile.
Les principales figures de la société civile indépendante aujourd'hui en exil, à la tête du collectif "Halte au troisième mandat" du président Pierre Nkurunziza, se sont dits "exclus" de ce dialogue et ont "demandé" à M. Mkapa de les rencontrer également, selon l'un d'eux, Vital Nshimirimana.
Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat, avant d'être réélu en juillet.
Ces violences ont déjà fait plus de 500 morts depuis le début de la crise, et le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés estime désormais à plus de 270.000 le nombre de Burundais qui ont fui leur pays.
Avec AFP