Burundi : nouvelles manifestations dispersées, la communauté internationale inquiète

Des policiers burundais interpellent des manifestants au cours d’une marche contre un 3e mandat du président Pierre Nkurunziza, vendredi 17 avril 2015.

Des opposants ont continué à tenter de se réunir, lundi, pour protester contre l’investiture du président Pierre Nkurunziza, par son parti, pour un troisième mandat, mais la police les a dispersés.

La police a empêché lundi tout rassemblement à Cibitoke, un quartier du nord de Bujumbura, la capitale. Près d’un millier de personnes tentaient de s’y réunir.

Mais les manifestants se sont plutôt dirigés vers d’autres quartiers pour se regrouper, selon l'AFP.

La veille, quatre personnes ont été tuées lors des manifestations similaires contre l'investiture de Nkurunzuza pour un troisièmre mandat.

La France a condamné ces affrontements qui se sont soldés par mort d’hommes.

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a déclaré, lors d'un point de presse, que "la France rappelle l'impérieuse nécessité d'élections transparentes et pacifiques dans le respect de la constitution. " "Il est essentiel de sauvegarder, dans un esprit de réconciliation, les progrès accomplis par le pays depuis dix ans", a affirmé Nadal.

Washington a, pour sa part, indiqué que l’investiture de Nkurunziza, était pour Bujumbura "une importante occasion manquée" pour la démocratie. Les Etat-Unis ont, par la même occasion, menacé Bujumbura de prendre des sanctions si le processus électoral n'était pas régulier.

Les autorités burundaises ont ordonné, lundi, la fermeture de la principale radio indépendante du pays, la RPA, a annoncé à l'antenne le chef des programmes de la station, Gilbert Niyonkuru, juste avant de cesser d'émettre.

La Radio publique africaine (RPA), régulièrement accusée de proximité avec l'opposition par le pouvoir, est la radio la plus écoutée du Burundi.