Campagne agricole "remarquable" attendue cette année au Maroc

Des ouvriers agricoles ramassent des fraises dans la ville de Moulay, dans la province de Kenitra, au Maroc, le 15 mars 2014.

La production agricole, moteur de l'économie marocaine, devrait atteindre un niveau "remarquable" en 2017 dans ce pays, avec une production céréalière "record" selon le ministre de l'Agriculture, Aziz Akhannouch.

La production céréalière sera de l'ordre de 102 millions de quintaux, en hausse de 203% par rapport à la campagne précédente, selon M. Akhannouch, dont les propos sont rapportés par l'agence de presse officielle MAP.

"La campagne actuelle a été marquée par une bonne pluviométrie, bien répartie dans l'espace et le temps, avec une température modérée", a expliqué le ministre.

Il s'est félicité d'"une croissance remarquable de la production de l'ensemble des filières agricoles, en l'occurrence des agrumes avec une récolte de 2,4 millions de tonnes (+20%) et des dattes (117.000 tonnes).

L'agriculture, dont vit près de 40% de la population du royaume, reste de loin le premier contributeur au produit intérieur brut (PIB) marocain, devant le tourisme et l'industrie.

La croissance est passée de 4,5% en 2015 à 1,6% en 2016, du fait de la sécheresse. Elle pourrait atteindre 4,1% pour l'année 2017, selon les prévisions officielles.

En 2008, le Maroc avait adopté une ambitieuse stratégie agricole, le Plan Maroc Vert (PMV), qui entendait faire de l'agriculture un des moteurs de l'économie nationale. Ce Plan a permis la création de plus de 300.000 exploitations agricoles (pour un total aujourd'hui de 1,8 million d'exploitations), de même qu'un "progrès significatif dans la mécanisation" du secteur, ainsi qu'une hausse des cheptels ovin (+18%) et bovin (+43%), a déclaré lundi M. Akhannouch.

Le ministre s'exprimait lors des 9èmes assises de l'Agriculture à Meknès (centre), grand-messe annuelle du secteur dans le pays, consacrée cette année à la gestion de l'eau. Une quinzaine de ministres de l'Agriculture y participent, dont ceux d'Italie et d'Espagne, de même que le président en exercice de l'Union africaine (UA), le président guinéen Alpha Condé.

Avec AFP