Centrafrique : la Cour constitutionnelle confirme la victoire de Touadéra à la présidentielle

Des partisans du candidat Faustin-Archange Touadera quelques jours avant sa victoire à la présidentielle centrafricaine, le 12 février 2016. (REUTERS/Siegfried Modola)

La Cour a rejeté les recours en annulation déposés par plusieurs partis ayant soutenu Dologuélé au second tour. Ce dernier, bien qu'ayant accusé son rival de "fraudes organisées", n'avait pas déposé de recours.

La Cour constitutionnelle centrafricaine a confirmé mardi la victoire à la présidentielle du 14 février de Faustin-Archange Touadéra sur Anicet-Georges Dologuélé, a constaté l'AFP.

Faustin-Archange Touadéra a été élu président de la République Centrafricaine avec 693.864 voix (62,69%) contre 412.881 (37,31%) pour Anicet-Georges Dologuélé, a déclaré le président de la CourZacharie Ndouba, confirmant les résultatsdonnés le 20 février par l'Autorité nationale des élections (ANE).

La Cour a rejeté tous les recours en annulation déposés par plusieurs partis ayant soutenu Anicet-Gorges Dologuélé au second tour. M. Dologuélé, bien qu'ayant accusé son rival de "fraudes organisées" après le second tour, n'avait pas déposé de recours.

Dologuélé, un des favoris parmi 30 candidats en lice, était arrivé en tête du premier tour (23,78%) le 30 décembre. Le score de M. Touadéra (19,42%), candidat indépendant qui avait fait une campagne discrète avec moins de moyens financiers que son adversaire, avait été la grande surprise du premier tour.

Dernier chef du gouvernement de l'ex-président François Bozizé dont le renversement en 2013 par la rébellion majoritairement musulmane de la Séléka a précipité le pays dans un cycle de tueries intercommunautaires, M. Touadéra hérite à 58 ans d'un très lourd passif économique, sécuritaire et social.

La Centrafrique, dont l'histoire est jalonnée de coups d'Etat, de rébellions et de mutineries depuis son accession à l'indépendance de la France en 1960, est un des pays les plus pauvres de la planète, malgré son potentiel agricole et minier.

AFP