Centrafrique : les Casques bleus démentent avoir tué des manifestants

Des casques de la Mission des NAtions unies en Centrafrique patrouillent à Bangui

Un communiqué de la Minusca indique que les Casques bleus défendant le palais présidentiel à Bangui n'ont pas "ouvert le feu" lundi contre des manifestants ni tué trois d'entre eux.

"Les responsables des Casques bleus de la Minusca nient qu'ils aient ouvert le feu sur les populations", indique le bref communiqué.

"Cela dit la Minusca reste préoccupée par de telles allégations et va procéder à leur vérification", conclut la Minusca.

La Minusca réagit ainsi à une information d'une source hospitalière qui, sous couvert de l'anonymat, avait indiqué à l'AFP que trois manifestants ont été tués et sept blessés par des tirs de Casques bleus, chargés de la protection des abords du palais présidentiel. Les manifestants s'étaient dirigés lundi à la mi-journée vers la présidence en réclamant la démission de la présidente de transition, Catherine Samba Panza, après les violences du week-end.

L'assassinat d'un conducteur musulman de moto-taxi du quartier PK-5 a servi de détonateur à cette nouvelle explosion de violences suivie de représailles intercommunautaires dont la capitale centrafricaine est coutumière depuis deux ans.

Violences et pillages de commerces, d'entrepôts et de maisons se sont ensuite étendus aux quartiers limitrophes, faisant plus de 20 morts et une centaine de blessés, selon des sources médicale et hospitalière.

Avec AFP