L’accord a été signé par les deux hommes mardi à Nairobi, dans une certaine discrétion.
Le processus de Nairobi impliquait jusque-là les deux groupes armés rivaux en Centrafrique, les ex-rebelles majoritairement musulmans de la Séléka et les miliciens majoritairement chrétiens Anti-Balaka, qui ont signé, le 8 avril, dans la capitale kényane, un accord de cessation des hostilités.
Le maître de cérémonie de l’engagement pris par les deux ex-présidents a déclaré à l’AFP qu’il s'agit d'une "déclaration inconditionnelle soutenant l'accord de Brazzaville et s'engageant à participer au Forum (de réconciliation) de Bangui", prévu fin avril.
Le texte n'a été rendu public, pas plus que que la "Déclaration de Nairobi" du 8 avril.
L'accord de Brazzaville, obtenu en juillet entre la Séléka et les Anti-Balaka, était censé garantir un cessez-le-feu et relancer une transition politique en RCA. Mais le cessez-le-feu avait été immédiatement violé et les nouvelles autorités rapidement contestées.
François Bozizé a confié à l'AFP que le texte signé mardi ne contenait aucun engagement de sa part ou de celle de M. Djotodia à ne pas se présenter à la prochaine présidentielle prévue en juillet ou août, en même temps que des législatives.
Le Centrafrique a plongé dans la violence depuis que la Séléka, conduite par M. Djotodia, a renversé en mars 2013 le président Bozizé.
L'ex-rébellion a été, à son tour, évincée du pouvoir en janvier 2014 après une intervention de l'armée française, consécutive à un cycle sanglant de violences et de représailles entre combattants de la Séléka et milices Anti-Balaka.