Selon des sources locales, les affrontements ont éclaté aux environs de 5H30 locale. Les sites occupés par les ex combattants seleka ont été visés par des bombardements de la MINUSCA, appuyée par la force française Sangaris. Il s’agit notamment des résidences du préfet, du sous-préfet, le tribunal et le commissariat.
Dans un communiqué, la MINUSCA précise qu’elle est intervenue après le refus répété des groupes armés d’évacuer pacifiquement les bâtiments de l’Etat. Il s’agit par ailleurs de mettre fin à l’existence d’une administration parallèle et d’assurer la protection des civils.
Dans le camp de l’ex coalition rebelle, le général Arda Arkouma, Chef d’Etat-major des ex Séléka basés à Bria, parle d’une attaque injustifiée des forces internationales contre leurs positions.
Il est difficile pour l’instant de mesurer l’ampleur des dégâts. L’officier ex-Séléka avance un chiffre d’au moins 7 morts et des blessés parmi ses éléments. Bilan non encore confirmé par les forces internationales. Certaines sources parlent de plusieurs corps déposés dans une mosquée de la ville.
A la mi-journée, les hélicoptères survolaient encore le ciel. La situation est sous contrôle des forces internationales. Des blindés sont positionnés à tous les coins des rues et la circulation est limitée.
Le ministere français de la Défense a precisé, dans un communiqué, qu'"à la demande de l’ONU, cette opération a été appuyée par les militaires français de la force Sangaris. La force française a engagé à Bria un sous-groupement tactique, plusieurs hélicoptères, ainsi que des moyens de coordination avec l’ONU, notamment dans le domaine du renseignement."
Selon Paris, "après plusieurs heures de combat, la préfecture, la sous-préfecture, le commissariat et l’ensemble des autres édifices publics ont été libérés puis fouillés par les forces internationales. Les affrontements, qui ont fait plusieurs morts parmi les miliciens du FPRC, ont cessé en fin de matinée".
Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 8 500 hommes de la MINUSCA.
La semaine dernière, le général Arda Arkouma, autoproclamé chef d’Etat-major de la région militaire du nord-est, avait nommé de nouvelles personnalités à la tête de la délégation spéciale de la ville de Bria. Une situation considérée par la population, comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.