Le camp du président tchadien Idriss Déby Itno affirme avoir le triomphe modeste après la réélection, sans surprise, de son candidat avec plus 88% des voix. Ce scrutin avait été boycotté par les trois principaux leaders de l’opposition.
« Nous nous félicitons de cette réélection ; il vrai que tous les médias, tous les analystes donnaient le président déjà vainqueur », a déclaré Mahamat Hissène, porte-parole du président Idriss Déby Itno. Les critiques, a-t-il dit, « ont voulu focalisé tout le débat sur le taux de participation » alors que « la loi, au Tchad, ne lie pas la validité d’une élection à un taux de participation donné. »
Pour sa part, Saleh Kebzabo, leader de l’UNDR et porte-parole adjoint de la Coalition des partis pour la défense de la Constitution (CPDC), estime que le président Idriss Déby Itno a réalisé « un score à la coréenne » parce qu’il avait en face de lui « deux lièvres. » Selon lui, le taux de participation donné par la CENI ne reflète pas la réalité, soulignant que les observateurs internationaux avaient relevé le peu d’engouement suscité par le scrutin présidentiel. « Nous allons déposer des requêtes au Conseil constitutionnel », a dit M. Kebzabo.