Vingt-quatre heures seulement après l’annonce de l’épidémie, la capitale Bangui vit au rythme de la crainte d’une éventuelle propagation de la maladie.
Malgré la mobilisation des autorités et de l’Organisation Mondiale de la Santé, la psychose gagne de plus en plus la population.
Selon un bilan fourni à l’issue d’une réunion d’urgence tenue ce Jeudi à Bangui, au moins 46 personnes en sont déjà affectées et 13 autres en sont déjà mortes.
Plusieurs cas sont aussi recensés à Bangui ainsi que dans la commune de Bimbo.
La crainte et l’inquiétude gagnent du terrain dans la capitale.
Le médecin généraliste Germain Piamale, directeur de l’Hôpital de l’Amitié de Bangui conseille le strict respect des règles d’hygiène appelle la population.
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"Si quelqu’un a cette maladie et que son entourage prenne des précautions d’hygiène appropriées, par exemple pour se laver les mains, pour entretenir les ustensiles de cuisine et tout ce qu’il mange, je crois que le risque que cette maladie se propage va être ralenti. Si quelqu’un qui a le choléra va par exemple faire le sel et se lave les mains, vous pouvez le saluer, il n’y a aucun risque. C’est-à-dire que l’hygiène des mains, l’hygiène de tout… C’est l’hygiène tout court", affirme-t-il.
La Croix Rouge Centrafricaine a annoncé un numéro vert, le 4040, que les populations peuvent appeler en cas de suspicion d’un malade de choléra.
Son président Antoine Mbao Bogo indique que la croix rouge va aussi mettre à la disposition du centre de traitement des épidémies, les outils nécessaires et une équipe de volontaires.
La mobilisation devient plus en plus importante contre cette maladie dont le foyer est la ville de Ndjoukou située à plus de 200 Km de Bangui, précisément dans la Préfecture de la Kémo au centre du pays.
Reportage de Freeman Sipila à Bangui